Les premiers rayons du soleil se camouflent sous l’épaisse mousse de nuage. De petits flocons blancs se déposent lentement sur l’herbe. Les arbres ont perdu leur valeur qu’ils ont laissée tomber à même le sol. Les sapins, eux, ne craignent pas cette foulée d’air frais et reste recouvert de leurs somptueuses épines. Dans la rue on peut observer les nombreuses traces de pas dans la neige plus ou moins grande. Écharpes, bonnets et manteaux ont désormais pris place dans les vitrines. Les lumières clignotantes ne font qu’émerveiller les plus jeunes d’entre-nous. Enroulé dans mon plaid, chocolat chaud et sucre d’orge à la main, j’observe les inconnus pris par les joies de Noël.

J’aime m’imaginer au-dessus de la Terre, flottant dans l’espace et admirant la beauté de la galaxie.
Dans ce lieu si lointain, je serais libre de faire ce que souhaite et j’oublierais lentement les soucis de la vie qui nous blesse et nous stresse à chaque moment. Je pourrais également voir si les étoiles sont aussi belles là-haut que vu d’en bas, si elles sont si poétiques et si brillantes. Je pourrais connaître les trésors cachés en ce lieu si gigantesque, les nombreuses planètes, les météorites, les satellites autour de chez nous et s’il y a une nouvelle forme de vie encore inconnue. Je pourrais répondre à toutes les questions que nous, être humain, nous pouvons nous poser. L’espace n’aurait plus aucun secret pour moi. J’aurais l’impression d’être un peu Le Petit Prince dans le livre d’Antoine de Saint-Exupéry. Mais je dois malgré tous revenir à la réalité de la vie. Je ne suis pas un être perdu dans l’espace, ayant une allure poétique et pensive. Je suis bien sur la planète bleu peuplé de verdure, parfois cruelle et sans pitié qui néanmoins, avec l’immensité de son ciel me fait voyager dans l’univers chaque et soir. Il m’absorbe, me transporte d’une manière que je ne serais décrire. Pour tout dire, les étoiles brillantes d’un blanc fulgurant font monter en moi cette sensation d’émerveillement. Je ressens alors, la passion qu’un astronaute peut avoir lors de son exode dans le Cosmos, un exode long, périlleux et plein de rebondissements. La grande aventure, tel que certains le diront même si pour moi, ce ne serait pas cela mais plutôt un long voyage remplis de magies.
Puis je continue, comme tous les soirs, à déchiffrer le ciel obscur de multiples façons. Sa Lune transperçant les nuages d’une lueur pure et argenté aime s’amuser de sa lumière et joue d’une façon sublime et apaisante au-dessus de ma tête. Elle aime nous faire réfléchir et nous rendre calme. Puis ses fidèles amies, les étoiles, l’accompagnent durant toute l’obscurité. Elles jouent elles aussi à ce manifesté de temps à autres en s’échappant brusquement. Les plus chanceux d’entres nous auront surement le privilège de les voir s’enfuirent et pourront essayer de réaliser leur plus beau rêve en émettant un vœu. Le ciel est un jeu, comme une pièce de théâtre. Chacun joue son rôle et enchaîne les scènes et les actes. Je ne pourrais jamais dire si cette pièce est comique ou tragique.
Mais malgré tous les jeux et rôles qu’elle joue, elle nous protège. Elle veut effacer en nous les mauvais moments et les faire s’évaporer doucement. Sa brise fraîche qui effleure notre peau, transporte les plus nombreux d’entre nous vers le repos. Elle nous relaxe et nous détend pour que notre nuit ne soit pas dure ou brusque mais calme. Le ciel met donc tous les soirs en place sa plus grande beauté, son plus grand spectacle et ses plus fabuleux acteurs pour nous transporter et nous bercer tendrement dans le sommeil et nous emporte loin au pays des rêves.

Ils virevoltent dans la rue. Les yeux abondants d’amour et de santé fraîche. Leurs lèvres s’effleurent pour ensuite ce rencontrer, se délecter. Il préfère profiter l’un à l’autre plutôt que de se soucier du monde. Demain qu'une guerre démarre ou que le monde cesse sa longue vie pour s’enfuir de la fatigue, ils seront là, toujours s’admirer et s’aimer. Mais il y a toi, celle qui préfère manger une gaufre pour combler sa solitude. Tu regardes avec envie les couples dans la rue en espérant un jour que tu sois pareille.
Mais c’est à l’instant où tu vois une altercation douloureuse, une fille en larme égosiller le nom de celui qu’elle aimait que tu ne préfères rien vivre.
C’est à ce moment que je me sens bien avec ma gaufre comme seule et unique compagnie !

Petits bambins que nous étions. À l'époque où la vie était un mystère. Personne à cet âge ne se souciait du monde triste et découragé que les anciennes générations ont laissé dans nos mains. On restait a la récréation envahir les longs couloirs blancs sans penser qu’un incendie pouvait voler notre vie a chaque seconde. Pleurnicher pour un oui ou pour un non et se battre pour essayer de réparer une plaie sans gravité que l’autre nous a fais était devenu commun. Notre enfance, ce sont toutes ces années où l’on ne prêtait pas attention à notre apparence où a ce que l’on pouvait dire.« Il y a toujours dans notre enfance, un moment où la porte s'ouvre et laisse entrer l'avenir. »
- Graham Greene-

On dit toujours que le jour de la fin, une lumière blanche apparaîtra.
Cette lumière on peut la créer à chaque instant. Une simple lame dans une artère peut nous montrer le chemin. Tu vois, tu me dis que la mort ce n’est rien mais au fond de moi je sais que ce n’est pas le peu que ta parole à exprimer.
Sentir son cœur battre tel un fauve poursuivant une gazelle, approcher de plus en plus la lame et appuyer pour en finir. Puis à cet instant une larme s’écoule de ton œil tous comme ton sang s’enfuit de ta veine. Je me suis toujours demander comment j’en suis arrivée la, comment j’ai fait pour en vouloir a la vie ? Et puis j’ai repensée au fameux passé. Cette vie ancienne ou les soucis me devenait insupportable, ou j’étais sur la limite à ne pas franchir. Ce sont ces souvenirs qui font surement qu’à cet instant je veux en finir. Je veux pourtant avoir cette force, me battre, avancer et essayer d’oublier le maximum. Même si je suis sûre que j’aurais du mal à faire évaporer toutes les blessures je me relèverais, j’en suis persuadée.
Je comprends grâce a la cicatrice sur mon poignet que je me suis surement punis a cause de la vie, elle seule a fais des erreurs. Je me suis toujours comparée au malheur, sentie comme la peluche de mon enfance dont l’oreille avec été arrachée de mes propres mains. Je suis amochée d’un côté mais je reste forte tant qu’il le faudra. Pour ne pas créer ton malheur, pour ne pas te laisser seule, pour ne pas t’abandonner. Je t’ai dis que je partirais au paradis avec toi, le même jour. Tu sais, je ne sais pas si j’aurais la capacité de me supprimer entièrement. Je laisserais peut-être une dernière fois mon sang sur cette lame…
~

C’est ce monde, pleins de joies et de couleurs qui arrive toujours à nous pousser vers la sortie. C’est ce monde qui nous rend fou et nous promet une liberté inexistante. On nous ment, chaque instant, chaque seconde. On nous captive avec des paroles pleine de mensonge, on nous rend aveugle, aveugle de la réalité. Cette réalité, celle qui survient de temps à autre, quand la vie n’a plus de sens, quand la vie n’a plus qu’une fin. Ce sont les illusions qui nous rendent fou et nous déposent jusqu’à la fin.

9/03

Rien ne changeait, rien n’évoluait. J’avais pourtant cette sensation que la vie perdait peu à peu ses couleurs. Elle devenait plus fade, elle devenait plus pâle. Je perdais cette joie tel une eau qui c’est évaporé, définitivement. Je ne percevais aucune chose qui me redonnait la vue, aucune chose qui refaisait revivre les couleurs. C’était dans le noir, aveugle de la cruauté du monde que je voulais m’enfuir, que je voulais partir, que je voulais ne plus être l’âme triste et sans bonheur.

30/03