Tue moi si je te le demande, sur ma commande achève mes souffrances. Est-ce égoïste que de ne pas vouloir souffrir ? Est-ce être un cancre que de vouloir juste vivre ? La recherche du bonheur n’est elle pas notre raison d’être ? Non content de nous entre tuer sans cesse, de faire du monde un entrelacs de procédure, du mariage plus d’amour, il ne reste que la signature. Nous avons oublié l’amour la tolérance et la joie,  pour des questions d’argent et d’une soit disante fois, des mots inventés pour plaire à l’âme lui font  mal, un père reniera son fils, parce qu’il aime un esprit et non un corps. De même l’enfant parce que c’est pour son bien devra apprendre à bout de cœur, des listes de mots et de chiffres, mais depuis quand note-t-on la valeur d’une âme à la quantité de formules qu’elle peut retenir ? Une âme se note-elle d’ailleurs. Et peut-on quantifier l’amour ou le malheur ? Si je te demande de mettre fin a ma souffrance, car moi-même je n’en ai pas le courage, le fera-tu,  Tu dis m’aimer jusqu’à la mort, mais le pourras-tu  jusqu’à la mienne ? Pourquoi m’aimes tu d’ailleurs, moi-même je ne me connais pas, comment peux-tu être sur d’aimer la surface d’un objet ? Je voudrais savoir dessiner, écrire et chanter, composer. Ma destinée serait faite de chiffre dont le sens est inconnu à mon cœur ? Je ne veux pas apprendre cette science qui me dit que ma conscience s’explique en quelques nombres et que l’amour la joie ou le bonheur sont le fruit d’un phénomène qu’ils connaissent  par cœur.  
Chaque mot que je dépose est accompagné d’une larme sur ma feuille, chaque phrase qui se finit c’est une part de mon esprit accrochée au papier.
A quoi bon vivre si vos idéaux sont synonymes de malheur ? Apprendre une science qui me répugne, accepter un monde si hideux, l’homme ne calmera sa soif de savoir, que lorsqu’il aura commencé des recherches sur sa possible disparition. C’est si court et si long à la fois. Je n’attendrais pas jusqu’au bout, je suis égoïste, c’est la nature humaine qui le veut après tout, pardonnez moi tout ceux qui m’aiment si toutefois vous aimez la personne que je suis vraiment, je m’en vais découvrir ce qu’il y a de l’autre côté peut être la réponse à la laideur du monde s’y trouve-t-elle ?
Comme Alice qui part de l’autre côté du miroir, je veux voir ce qu’il y a de l’autre côté de la vie s’il y en a un.

Dans cette vie ci encore, j’ai oublié mon nom, ça recommence encore et encore, et je me répète mon mantra «  ton nom ne l’oublie pas », et cette vie ci encore le baiser de l’ange effacera ma mémoire, cette vie ci encore et pour combien  à l’avenir ? Seul l’ange le sait, mais d’ailleurs qui est-il ?
La persistance de la mémoire mettra fin au cycle de l’homme, le savoir de toute une vie perdue à chaque renaissance, le baiisé de l’ange sur nos lèvre, creuse un sillon amère, et pour toute une vie nous marque, du sceaux de l’impureté, pour toute vie seulement, quand l’ange de la mort viens nous délivrer, le cauchemar recommence encore et encore, jusqu’à quand vivra-tu encore, Ange de la mort ?

Parle avec lui. Si doux à espérer, si dur à accomplir. Car chaque fois que je pense à lui mon cœur s’emballe. Ce n’est pas de l’amour, plus de la fascination. Doucement et pernicieuse elle s’insinue dans mon cœur. Elle arrive avec la brise fraiche d’une nuit d’été, vient caresser mes rêves pour mieux s’y insinuer. Surprise je  crois m’égarer et me reprend, je pense avoir oublié, mais elle c’est installée c’est trop tard. Elle a tissé de sa toile un nœud gordien dans mon cœur. Et je pense oublier à chaque fois, mais chaque instant ou je le revois, ou je le repense ou l’imagine, chaque mot qu’il m’adresse, je veux lui paraître parfaite, je le connais a peine, mais c’est trop tard elle est là, et quand je m’en rends compte elle me transperce de l’intérieur avec ses crochets engorgés du venin de l’amour. Cette araignée empoisonnée qui c’est logée dans mon cœur ne veut plus en partir. Ton mystère, tes grands yeux qui semblent s’ouvrir sur ton âme, tout en toi me fascine. Et malgré sa présence je n’arrive pas à savoir si je t’aime. Je veux juste te connaître, t’apprivoiser, toi qui semble si indomptable. Je ne pourrais jamais t’avoir pour moi seule, toi qui seul détient les ciseaux qui couperont ce nœud en mon cœur. T’avoir à mes côtés, amis ou connaissances est tout ce que je désire, je veux te connaître toi tes mystères et ce que cache l’infini de ton regard. Pour cela je n’ai qu’un geste à faire, mais j’ai peur, oh si peur que tu ne veuilles pas de moi, que tu ne me laisses pas t’apprivoiser ne serait-ce qu’un instant, juste pour un moment t’écouter me parler de toi tes mystères, des souffrances et tes joies. Être ton amie tout simplement.
Parle avec lui.

Comme sans fin, les heures s’écoulent.
Sous le pont de la vie les jours défilent,
Charriant dans leurs eaux sombres
Les souvenirs, les regrets.
Chaque seconde où l’on vit
Nous montre un peu plus l’horreur de ce monde
L’horreur de l’Homme
Et la honte d’en être un.
Pour toutes ses souffrances,
Si peu de bonheur
Chaque instant de joie,
Est payé par des pleins seaux
De sueur et de larmes
De sang aussi parfois
Qui viennent emplirent le fleuve des jours
Et salir ses eaux.
Pour accepter l’inacceptable
On s’enferme dans la routine.
Et sans fin on laisse les heures s’écouler
Comme endormis, passifs
On ne s’éveille que pour saisir
Ces brefs instants de joie.
Et le soir dans le lit,
Nous remplissons les seaux de nos larmes.
Dans quelle mer se jette le fleuve
Nul ne le sait
C’est la réalité de la vie.

La peur, cette douleur infâme qui compresse mon cœur. Elle en ôte toute tendresse, toute douceur.  Je crois aimer et soudain je sens naître en moi la crainte comme un feu qui brûle petit à petit mes entrailles, un feu qui jamais ne me laisse de répit, un feu qui ne se soulage. La culpabilité, d’être égoïste, d’être un monstre. La peur de celui qu’on a serré dans ses bras.
Les yeux fermés je me souviens de son odeur de son étreinte. Je me réveille, c’était un rêve, une chimère d’un passé révolu. Tout oublié, aveugle à son amour je ne vois plus rien, baisés, tendresses ne sont plus rien, tout ce que j’arrive à voir encore, c’est la peur qui me tenaille.
Je l’aime et pourtant je ne pense plus qu’à cette chaîne qui me relie désormais à lui pour l’éternité, une chaîne que je crains un peu plus chaque jour de ne pouvoir jamais briser. Une chaîne faite de ma culpabilité et de son amour, un amour une passion maladive. Je l’aime et pourtant quand je m’imagine l’avenir, il devient mes liens, mon harceleur, la source de mes soupirs.
Je ne le reconnais plus ce n’est plus le même.  Comme des yeux si doux peuvent devenir si pleins de haine.  Pourquoi le monde si cruel, alors que j’ai enfin trouvé quelqu’un qui m’aime, se permet –t-il de me le changer. Il n’y a rien de plus terrible que ça, quand la folie te le change et que tu ne le reconnais plus.  Quand le bras qui te rassurait te fait craindre.
Arriver à aimer a travers la différence, une différence inconnue et effrayante, c’est si dur.  Je ne veux pas porter cela moi.  Ce fardeau n’es pas le mien, je suis surement un monstre mais je n’en veux pas.  Je veux juste vivre, connaître ma vie pleinement, ne pas être condamnée à seize ans à épouser un amour d’adolescence, parce que j’ai un peu trop aimé quelqu’un de différent, quelqu’un qui me détruira de peur si je reste près de lui, quelqu’un que je détruirais si je ne suis plus auprès de lui.
Je ne sais plus comment affronter demain et chaque soir est une crainte, chaque sommeil un sursit.  C’est ma maladie de trop aimer ceux qui sont différents.