Okashi
Un peu plus... Rôle / Ancien rôle : Administratrice et Noteuse, Ancienne Modératrice Décris-toi : Famille et relations : Vix est mon seul amur ♥
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| Sujet: [écrit] Les porteurs de feu - mon projet de malade menthol Mer 25 Jan 2017, 17:43 | |
| Bonjour à tous/toutes ! Ceux qui me connaissent savent que j'adore écrire, j'ai depuis 2012 cogité un univers, écrit dessus, il a beaucoup évolué au fil du temps pour au final devenir le projet très sérieux de roman qu'il est aujourd'hui. Les porteurs de feu ! Pour résumer assez rapidement : L'histoire prend place dans un univers dont l'époque pourrait correspondre à notre renaissance avec un poil de moyen âge. Le monde connu est partagé entre deux super-puissances, Shakari, un régime monarchique ( non définitif ) qui abrite une civilisation assez orientale/ proche d'une civilisation asiatique , et l'Empyr, un immense Empyr continent, empire fédéral séparé en plusieurs régions qui ont chacune un gouverneur. Alors que les Relations entre les deux puissances ont toujours été complexes, l'empereur meurt ( comment, mystère ) , alors que la succession s'organise, des fauteurs de troubles en profitent pour semer le chaos à travers tout l'Empyr. Ils se font appeler les Porteurs de Feu, ils saccagent les villages, pillant et brûlant tout sur leur passage, mais semblent à la recherche de quelque chose en particulier. C'est dans ce contexte qu'Elyss, une jeune femme vivant dans les montagnes de Zapha, région du sud est de l'Empyr, est obligée de fuir après que son village ait été ravagé par les porteurs de feu. Elle transporte avec elle un mystérieux objet qu'elle souhaite à tout prix remettre à un grand conseiller impérial dans la capitale de l'Empyr. En chemin elle rencontre Hiro, un vagabond, qui a déserté l'armée et semble vouloir la fuir. Et.... et je n'en dis pas plus sinon ce ne serrait pas drôle. Voici également le résumé officiel : "L'empereur est mort, la guerre gronde. Elyss refuse de rester sans rien faire parce qu'elle est une femme. Déguisée en homme elle fuit sa province pour la capitale. Entraînée par sa curiosité dans un conflit qui la dépasse, elle devra redoubler de ruse et de prudence pour garder son secret et sauver sa vie. Qui sont les mysterieux porteurs de feu que tous semblent craindre ? Quels sombres secrets cache la disparition de l'empereur ? Et qui est réellement Elyss ?" Pour l'instant certaines choses ne sont pas encore fixées, particulièrement en ce qui concerne les détails des régimes politiques, la religion exacte, etc. Ce qui est fixé c'est cette carte du monde connu que voici : Ainsi que l'histoire globalement. Si vous souhaitez lire ( #pubéhontée) sachez que le véritable roman en lui même n'est pas commencé mais que j'écris actuellement une version "bêta" pour définir les scènes et me familiariser avec mes personnages, l'orthographe n'est pas corrigé donc soyez indulgent ! Je vous met pour le moment les deux premiers " chapitres, je verrais à poster la suite mais s i jamais vous êtes impatients il y a tout ce qui est déjà écrit ici sur le site wattpad : https://www.wattpad.com/283267660-les-porteurs-de-feu-1-versbois Bonne lecture j'attend avec une très grandes impatiences vos retours fruités ! Ps : Certains noms de régions etc ont changé depuis et ne correspondent plus avec la carte - Chapitre 1:
Midi, le soleil brûlant frappait les champs de pleins fouets. Une odeur de fumier emplissait l'air sec sous l'effet de la chaleur, attirant des nuées de moucherons qui venaient importuner les voyageurs épuisés. Une longue file d'attente c'était formée devant la lourde porte de bois qui fermait l'entrée de Versbois, petit village campagnard.
Un petit groupe de soldat faisait office de douane, causant cette accumulation de voyageurs souhaitant entrer dans le bourg. Versbois n'avait rien d'extraordinaire, petit hameau de paysans, bordé de champs de blés, et à l'activité majoritairement agricole. Mais il était aussi le point de passage qui permettait d'accéder à la capitale.
Les personnes qui attendaient étaient majoritairement des humains, paysans ou roturiers, certains avec de simple baluchons, d'autres avec une petite charrette tirée par un âne ou un cheval pour les plus riche. Le point commun de tous ces voyageurs était leur jeune âge, aucun ne semblait dépasser la vingtaine.
Parmi eux, un jeune homme avait, en dépit de la chaleur étouffante, conservé sa lourde capuche de toile grise.
Il semblait attendre depuis un moment, s'impatientant et creusant la terre rougeâtre de la semelle de ses bottes pour passer le temps.
La file avançait lentement, et l'encapuchonné semblait étouffer, engoncé dans son poncho de toile épaisse et ses gants de cuirs, plus fait pour affronter les vents violents et frigorifiant des provinces reculées de l'est que les plaines chaudes d'Hélia.
Enfin son tour vint, la petite troupe de douaniers improvisés le fouillèrent sommairement, mais ne trouvant rien, ils le laissèrent passer.
Dès qu'il fut rentré dans le village, l'odeur rance qui remontait des caniveaux sous les fenêtres des chaumières lui prit le nez. Écœuré, il chercha l'auberge du village d'un pas pressé.
Il avisa un petit bâtiment de vieille pierre portant une enseigne en bois. L'endroit était pittoresque mais au moins il devait y faire frais.
Toujours sous sa capuche, il jeta un regard circulaire à la pièce sombre, où quelques groupes d'hommes étaient attablés, parlant et mangeant bruyamment.
-" Une chambre pour la nuit et le chemin de la capitale." Demanda-t-il d'une voix rauque à l'aubergiste en posant sur le comptoir une poignée de pièces.
-" J'ai une petite piaule sous le toit pour ce prix là, répondit il en comptant les pièces avec avidité, il poursuivit ,pour la capitale, après la sortie nord du village suivez le chemin jusqu'à ce que vous tombiez sur un croisement, de là partez à l'opposé de la forêt sombre et continuez tout droit, y aura pleins de gens comme vous qui partent depuis qu'y a eût la missive, suivez les vous pourrez pas vous tromper"
L'encapuchonné acquiesça en guise de remerciement et suivit l'aubergiste jusqu'à sa chambre. Il fallait grimper une petite échelle et passer par une trappe, cela donnait alors sur une minuscule chambre, avec pour tout mobilier un lit, une vieille malle et quelques bottes de foin dans le coin de la pièce.
Il attendit d'être sûr que l'aubergiste soit bien parti, guettant le bruit de ses pas dans les escalier. Puis, alla se jeter sur le lit, s'autorisant un soupir de soulagement.
Quand il fut certain d'être seul, il ôta enfin son ample vêtement de toile grise et son capuchon. Révélant ainsi un corps et un visage qui étaient tout sauf masculins.
Désormais vêtue d'une tunique légère et d'un pantalon moulant, il, ou plutôt elle, déballa ses affaires. Elle se défit de l'arme qui pendait à sa ceinture, une épée au manche abîmé et à la lame émoussée, de piètre qualité mais jamais de trop pour se défendre des dangers de la route.
Elle vida sur le sol le contenu de son vieux sac de cuir brun. Une gourde en peau, quelques morceaux de pains et de fromages emballés dans un vieux torchon, et un coffret de bois, finement ouvragé contrastant avec la simplicité du reste de son paquetage.
Elle porta la main autour de son cou, tâtant sa chaîne au bout de laquelle balançait, dans le creux de sa poitrine, une minuscule clé. Soulagée de sa présence, elle remit le coffret dans le sac, et s'autorisa a manger une tranche de pain de seigle avec un peu de fromage.
Épuisée elle se laissa choir sur le lit après avoir mangé et sombra dans un profond sommeil.
Elle fut réveillée à la nuit tombante, par le tintement des cloches du sanctuaire et l'agitation qui commençait à animer l'auberge.
Elle décida de descendre en ville avant la fermeture des dernières échoppes, elle n'avait pas de quoi se permettre d'acheter, mais elle avait toujours adoré l'ambiance des boutiques et des forges, même si elle n'espérait pas trouver de choses extraordinaires dans cette petite bourgade, elle n'avait pas l'habitude des produits manufacturés d'Hélia.
Elle prit un peu d'eau de sa gourde pour humidifier sa courte chevelure d'encre afin de ne pas étouffer sous sa capuche. Son accoutrement pour sortir était bien trop chaud pour la contrée et la saison, mais indispensable pour dissimuler ses formes indéniablement féminines, et les traits de son visage, trop fins pour être ceux d'un homme.
Une fois habillée, elle prit son épée à la taille et son sac sur le dos, refusant de s'en séparer.
Les rues étaient plutôt calme comparées à l'effervescence de l'auberge, quelques passants déambulait à la lumière des lanternes suspendues aux murs tandis que la lumière du jour déclinait.
Elle resta de nombreuses minutes à profiter de la fraîcheur salvatrice du soir et à regarder les divers produits exposés en devanture.
Le soir elle rentra à sa chambre et n'alla pas manger. Elle s'endormie de nouveau, décidément épuisée par les heures de marche en plein soleil des jours précédent, la main serrée sur la clé qui pendait autour se son cou.
Le lendemain matin, elle recommença son manège avant de sortir de sa "piaule", cette fois ci définitivement.
Elle, temporairement redevenue il, emprunta le chemin indiqué la veille par l'aubergiste, profitant des dernières fraîcheurs matinales pour entamer sa marche.
Il était presque midi quand elle arriva au croisement qui lui avait été indiqué. Fatiguée, elle s'assit sur le bord de la route pour boire un peu et se reposer quelques instants.
Alors qu'elle allait se relever, elle s'immobilisa.
"- Qui êtes vous ? Siffla-t-elle d 'une voix volontairement rauque.
Elle pouvait très nettement sentir le plat glacé d'une lame contre sa joue, et la présence derrière elle.
- Chapitre 2:
Il était presque midi quand elle arriva au croisement qui lui avait été indiqué. Fatiguée, elle s'assit sur le bord de la route pour boire un peu et se reposer quelques instants.
Alors qu'elle allait se relever, elle s'immobilisa.
"- Qui êtes vous ? Siffla-t-elle d'une voix volontairement rauque.
Elle pouvait très nettement sentir le plat glacé d'une lame contre sa joue, et la présence derrière elle.
-« Tu va te lever sans faire d'histoire »
La voix était celle d'un homme, instinctivement, la jeune femme déguisée posa sa main sur la garde de son épée qui pendait à sa ceinture. Les battements de son cœur c'étaient accélérés mais elle tâcha de garder son calme, respirant profondément, et se leva doucement, tournant toujours le dos à son agresseur. Tant qu'elle ignorait sa stature et l'armement dont il disposait, mieux valait se montrer prudente.
-« C'est bien, tu n'es peut être pas si bête que tu en as l'air gamin, allez tourne toi. »
Elle n'attendait que ça, ainsi elle pourrait jauger la force de son adversaire. Elle se tourna lentement, un homme lui faisait face, il tenait une longue épée à la lame légèrement courbée, il en pointait toujours l'extrémité sur la joue de sa victime. Elle le jaugea rapidement, le balayant d'un bref regard. Assez grand, et musclé, un visage carré et quelques coutelas supplémentaires pendant à sa ceinture.
Un bandit de grand chemin qui devait probablement profiter de l'isolement des lieux pour détrousser les voyageurs désarmés et imprudents.
Elle se mordit les lèvres, se réprimandant intérieurement de son inattention, tout ne pouvait pas s'arrêter ici, elle touchait presque au but ! Elle ne devait surtout pas le laisser mettre la main sur ce qu'elle transportait !
-« Maintenant donne moi ta bourse, tes objets de valeur, et dépêche toi si tu ne veux pas que ton voyage s'arrête ici ! »
L'homme avait crié, appuyant un peu plus sa lame sur la joue de la voyageuse, l'entaillant légèrement, le sang venant y perler.
Elle ferma les yeux et prit une grande inspiration.
-« Je n'ai pas toute la journée, dépêche toi si tu tiens à la vie morveux ! »
Dans un seul mouvement, elle se jeta au sol pour se soustraire à l'arme de son assaillant qui lui fit une longue estafilade sur la joue. Ses gants protégèrent ses mains du sol caillouteux. Elle sentit sa joue et ses genoux brûler mais ignora la douleur.
-« Sale petit morveux ! »
L'homme jura avant de se précipiter vers elle et de lever son épée. Aussi rapidement que possible, elle dégaina sa lame, juste à temps pour arrêter celle du bandit qui fonçait vers sa poitrine. Les armes s'entrechoquèrent dans un bruit de ferraille.
-« Sale gamin, es tu donc si bête !? Tu aurais pu avoir la vie sauve, maintenant je vais devoir te tuer ! »
Alors qu'il crachait ces mots avec hargne il commença à harceler son opposante de la pointe de son épée. Toujours au sol, elle parait tant bien que mal les attaques, reculant sur le sol pour éviter les coups de pieds que tentait de lui asséner le bandit.
Les coups de l'homme se faisaient de plus en plus violents et elle peinait à les stopper, son arme n'était pas faite pour supporter de tels chocs et l'acier menaçait de briser.
Les coupures de plus en plus nombreuses qu'était parvenu à lui infliger son adversaire la brûlaient, elle haletait, son cœur battait si fort que désormais elle n'entendait plus que le bourdonnement du sang qui pulsait à ses oreilles et le fracas des épées. Le soleil de midi et la chaleur de ses vêtements n'arrangeaient rien, elle n'était pas une grande guerrière et dans ces conditions elle ne tiendrait plus très longtemps.
A force de reculer dans la poussière de la route, elle se retrouva acculée contre un rocher. En sueur, elle vit l'homme se préparer à frapper avec un rictus mauvais.
-« C'est fini gamin, tu aurais mieux fait de rester chez ta mère ou de m'obéir sagement ! »
Elle leva sa propre épée devant elle, se préparant à parer le coup. Elle ne savait plus comment se protéger, aveuglée par les rayons de soleil qui se reflétaient dans la lame brillante qui s'apprêtait à la blesser mortellement.
Poussée par son instinct de survie, le souffle court, elle roula sur le côté, l'arme qui aurait du se planter dans sa poitrine, au lieu de sa chaire, transperça le tissu de son poncho.
Elle ne sentit que quelques secondes après la douleur torturante qui envahissait son bras, voyant son vêtement se teinter progressivement d'un rouge sombre.
Le bandit releva sa lame, ouvrant un peu plus la blessure qu'il venait de lui faire au bras, furieux il redoubla de force dans ses coups que la blessée n'arrivait presque plus à parer, la poussière soulevée par les coups de pieds rageur de son attaquant la faisant tousser et piquant ses yeux désormais humides.
Elle ne tiendrait plus très longtemps, plus que quelques instants, tout son corps n'était qu'une masse brûlante et douloureuse. C'était impossible, ça ne pouvait pas terminer comme ça, c'était trop bête.
Après avoir bravé les montagnes et les forêts, traverser seule les plaines arides d'Hélia, elle allait mourir, seule, tuée par un vulgaire bandit qui n'en avait qu'après sa bourse, et personne n'en saurait jamais rien.
Elle refusait de se résoudre à finir ainsi, puisant dans ses dernières forces, elle projeta son assaillant le plus loin possible lui assénant un violent coup de pied. Surpris, il faillit tomber à terre, elle profita de ces quelque secondes de répit pour enfin se relever se remettant en position de combat, tentant d'ignorer la douleur lancinante qui pulsait dans son bras.
Le soleil et la poussière obstruaient sa vision, réunissant toute sa rage de vivre, elle fonça sur l'homme lui assénant un violant coup d'épée à la jambe qui le fit crier de douleur, bien qu'épuisée, elle ne voulut pas lui laisser de répit, enchaînant des coups emplit d'une violence et d'une rage extrêmes, elle-même ne se croyant pas capable de déployer une telle force.
Il n'y avait plus rien, oubliée la douleur, oubliée la morsure du soleil, seul restaient la frénésie du combat et la rage de vivre, la colère contre cet homme.
Elle s'apprêtait à asséner un estoc en plein ventre, ayant réussi à percer sa défense, quand l'homme s'effondra au sol dans un bruit sourd.
Toute la rage du combat se stoppa nette, le souffle coupée elle resta sur place quelques instant. Son regard remonta lentement sur le cadavre encore chaud, un poignard était enfoncé jusqu'à la garde à la base de son crâne. Elle releva les yeux, cherchant d'autres assaillant, cet arme n'était assurément pas sortit du néant. Son regard se posa sur le rocher où elle se battait il y a quelques minutes à peine et où elle avait faillit mourir. Le soleil l'empêchait de le distinguer. Bien qu'épuisée, elle redressa son arme, prête à se battre pour sa vie, même si au fond d'elle elle sentait qu'elle n'en aurait pas la force.
La silhouette se rapprocha dangereusement, jusqu'à être tout prêt d'elle.
-« Baisse ton arme, je ne te veux pas de mal »
Elle tomba à genoux, la fatigue et a douleur la rattrapant enfin. Elle ne put retenir quelques larmes qui coulèrent sur ses joues poussiéreuses et ensanglantées.
Le nouveau venu s'accroupit en face d'elle. Elle vit le visage d'un jeune homme à travers son rideau de larme. Deux yeux en amande la fixaient intensément, bleus comme l'azur.
-« Moi, c'est Hiro. »
Il lui tendit la main pour l'aider à se relever. Elle la prit et se redressa puis essuya du revers de la manche les larmes qui coulaient sur son visage sale.
Sa capuche était défaite, son poncho maculé de sang et de terre, cet inconnu, ce malotru qui lui avait volé sa victoire lui avait aussi volé son secret. Il était trop tard pour faire demi-tour.
Le fixant de son regard anisé, elle prit la parole à son tour.
-« Elyss. »
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