C'était une salle sinistre et sombre,
A laquelle on accédait par un fin couloir.
Chaque nuit y dansaient d'étranges ombres,
A leur vue s'enfuyait rapidement tout espoir.

Ô, macabre esprit qui habite ce corps,
Quand apaisera-t-on ta fureur enfin ?
Ô, grande et machiavélique mort,
Quand viendra donc ton inespéré déclin ?

Prisonniers, ils attendent. Ils savent
Leur fin proche. Bientôt, ils sortiront de l'enclave,
Et lentement ils quitteront leurs frères.

Quelle misère que la leur ! Mais rien n'y fera,
Car, quand vient l'aurore, à la fin des combats,
Il sort de son antre, lui le tortionnaire.


Pas forcément bien écrit, tant au niveau des règles de versification qu'au niveau grammatical, ce poème a été écrit  l’occasion d'un contrôle de français. Et il semblerait que la prof ait apprécié !

Toi, qui sur ce grand échiquier était ma dame,
Toi, qui d'un regard faisait plier mes défenses,
Tu m'as abandonné sans me laisser de chance,
Toi qui m'a dérobé mon cœur et mon âme ...

Il y a quelques jours encore, tu étais là,
Je te tenais la main, nous nous échappions
De ce monde trop réel et trop noir. Mais voila,
Sans toi, sur cet échiquier, je ne suis qu'un pion.

Tomber sans pouvoir me relever, face à ces
Fous, devoir m'incliner, ce serait renoncer
A toi pour toujours, et je ne peux l'accepter.

Avancer sans me retourner, penser, rêver
D'une victoire totale, aujourd'hui n'est plus assez.
Cette partie illusoire commence à s'effacer.


Celui-ci aussi a été écrit à l'occasion d'un contrôle de français. Mieux écrit que le précédent, il reste toutefois entaché de quelques fautes ...

Lassé de toutes ces sombres heures, je m'écroule.
Tel le vent froid d'hiver soufflant dans les forêts,
La mort m'envahit. Oublié, loin de la foule,
Sous cette pluie ma flamme s'éteint, c'en est fait.

Souffle la mort, vienne la noire incarnation,
Invoquée par l'accablante brise infernale,
Mon heure est venue. Ô, divine exhalation !
Mon temps est révolu. Ô, tempête fatale !

Mon corps ne m'obéit plus, mes sens sont éteints.
A quoi bon résister quand tout espoir est vain ?
Je quitte enfin ce monde gris et écrasant.

Comme par des bourrasques, je suis emporté vers un
Monde nouveau pour moi. Mon agonie prend fin.
Enfin ! Sérénité, calme et apaisement ...


Encore quelques imperfections ... et c'est sans compter le mal que j'ai eu à l'écrire : comment faire durer une agonie pendant tout un sonnet sans se répéter ni être trop pesant ? Ça m'a l'air un peu raté de ce côté là ...

Que l'homme est laid dans sa splendeur,
Qu'il est petit dans sa grandeur.

Capacités, connaissance,
Ceux qui les obtiennent sans mérite,
Choisis uniquement par la chance,
Choisis pour devenir l'élite.

L'homme choisit car il sait choisir,
Ou du moins croit savoir le faire.
L'homme devient car il veut devenir,
Et croit faire ce qu'il veut faire.
Aveugles devant l'illusion.

Que l'homme est laid dans sa splendeur,
Qu'il est petit dans sa grandeur.

Pouvoir, importance, libre pensée,
Concepts que l'homme croit maîtriser.
Celui que vous pensez être,
Celui dont vous n'êtes même pas l'ombre.

Quel homme agit vraiment de son gré ?
Quel homme pense vraiment ce qu'il veut ?
Vous qui pensez, que pensez-vous ?
Osez dire que vous n'êtes pas comme eux,
Aveugles devant l'illusion.

Que l'homme est laid dans sa splendeur,
Qu'il est petit dans sa grandeur.

Personne ne sait ce qui est véritable,
Personne ne fait ce qu'il souhaite, en somme.
Personne ne pense sans l'aide d'un autre.

L'homme est dirigé par un autre,
L'autre est dirigé par un homme,
Mais tous sont semblables,

Aveugles devant l'illusion.


Euh ... je ne sais que penser de ce poème qui a encore une fois été écrit à l’occasion d'un contrôle (je vous jure que j'en écris en dehors de cours aussi T-T). Déjà, il était un peu long par rapport à ce qui était demandé (une douzaine de vers), il était hors sujet (je devais écrire un poème engagé, j'ai écrit un constat de la condition humaine ...), et j'ai du composer avec les figures de style imposées ... A vous de juger ...

Laisse-moi seulement rêver de toi,
Car, si faible, je ne peux t'approcher,
Car, si vain, je ne sais te mériter.
Laisse-moi être guidé par ta voix.

Cette force-là, qui vainquit maints rois,
Cette force là m'asservit de ses
Douces tortures. Ce cœur qu'elle t'a livré
Est mien, mais vois ses souffrances, son émoi.

Ô sentiments si anonymes, si
Inconnus de mon esprit. Et ainsi
Je rêve sans espoir, je vis sans bonheur.

Pourras-tu apaiser cette tourmente
Qui est mienne ? Car aujourd'hui, mon cœur
Est dans tes mains, mortelles ou apaisantes.


Poème écrit pour la saint Valentin de cette année ! Il est plutôt bien écrit, et c'était l'un de mes premiers essais d'écriture en décasyllabes (je l'ai d'ailleurs intégré à une créa). Je ne suis même plus sûr de lui avoir donné !

Pour toi Chiara, j'écris ceci.
J'écris, et libère mon esprit
Des douleurs du silence. Je n'ai
Su te le dire avant. Essais
Infructueux, mots incompris.

Oui, je t'aime. L'as-tu senti ?
Sombre, maladroit, je le suis.
Je veux changer, je changerai,
Pour toi Chiara.

Par ta faute, mon cœur est pris
Par une grande et soudaine envie,
Celle de faire ton bonheur. Mais
Comment ? Que veux-tu ? Je ne sais
Que faire ici. Alors j'écris,
Pour toi Chiara.


Ce poème était très ... approximatif. Autant j'en avais presque besoin (besoin de coucher tout ça sur le papier, besoin de lui dire sans vraiment lui avouer ...), autant j'ai utilisé une forme (le rondeau) et un mètre (l'octosyllabe) qui m'étaient totalement inconnu. Malgré cet aspect expérimental, il me semble plutôt pas mal ...

En un regard, tout fut fini,
Et leurs discours, devenus bruit,
S'éteignaient face à tes rayons
De lumière pure. L'on
Se prend à rêver, et l'on fuit.

Je fuis ce monde bien trop gris,
Je fuis et te rejoins, toi qui
M'insuffla cette passion
En un regard.

Tel le soleil après la pluie
Tant attendu, tu m'éblouis
De tes couleurs, et ma raison
Dispairait dans de noirs tréfonds.
Oui, tu m'as mis à ta merci,
En un regard.


Second rondeau, que je maîtrisais cette fois un peu mieux. Premier poème lyrique n'étant pas inspiré par mes sentiments, mais plutôt par ceux d'un ami qui a subi un "coup de foudre" pour une jeune fille, arrivée dans notre collège dans le cadre d'un échange scolaire avec la République Tchèque. Et du coup, ce qui était parti comme un plaisanterie s'est révélé être très intéressant à écrire !

En ce long soir, comme souvent,
J'étais seul, allongé, rêvant
Eveillé. Je rêvais de toi,
Et de nous, encore une fois,
Submergé par mes sentiments.

Tout en souriant, calmement
Tu partais, seule, me laissant
A mes regrets, à mon émoi
En ce long soir.

Je sortais alors doucement
De ce rêve, juste le temps
Pour mes sens en plein désarroi
De revenir, juste de quoi
Sécher deux larmes, honteusement,
En ce long soir.


Je me suis décidément attaché à cette forme, que j’ai employé ici pour décrire tout autre chose que les fois précédentes. En principe il ne devrait pas y avoir de problème de versification, mais l'octosyllabe me pousse à écrire des phrases parfois étranges ...

En ce soir de pleine lune, sous le ciel clair,
Peuplé d'étoiles, j'écoute une mélodie,
Chant d'une onirique sirène. Alors épris
D'admiration, je rêve d'elle et de son air.

Pour elle, j'oublie tout autre de mes affaires.
Pour elle, j'ai déjà peint maintes toiles, ainsi
Que les mille et un poèmes que j'ai écrit.
Pour elle, que n'ai-je pas connu des enfers ?

Quand l'admiration devint amour, sa voix
Et son image, à tout jamais, s'encrèrent en moi,
Pour chaque jour se rappeler à mon esprit.

En ce soir de pleine lune, sous ce ciel clair,
Peuplé d'étoiles, j'écoute sa mélodie,
Chant du fond de mon âme, chant si éphémère.